Suite au massacre de la ville de Srebrenica le 11 juillet 1995, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a ouvert des enquêtes portant à la fois sur l'écriture de l'histoire d'un événement de cette gravité, sur la détermination des responsabilités criminelles, politiques et morales et enfin, sur la construction d'un débat public en matière de politique étrangère (extrait de la quatrième de couverture).
Le dossier aborde la problématique complexe du retour au pays des immigrés, pour certains virtuel, pour d'autres, réel et cause de bouleversements dans le pays d'origine ou bien encore nouvelle forme d'exil.
Les réfugiés d'ex-Yougoslavie sont nombreux en Allemagne et dans leur grande majorité n'y sont que "tolérés" : le retour est sous-entendu dans l'aide qui leur est accordée et l'Allemagne les encourage vivement à repartir.
La guerre en Bosnie a poussé de nombreuses personnes à chercher refuge à l'étranger, et notamment en Suisse, où ils sont allés rejoindre des proches déjà établis afin d'y demander l'asile. Quel a alors été l'attitude des autorités helvétique face à ces demandes? En rappelant d'abord la politique d'immigration de la Suisse, qui a joué un rôle très important en ce qui concerne les ressortissants de l'ex-Yougoslavie, l'auteur donne des éléments de réponse à cette question
Un cadre théorique est proposé pour l'analyse du processus d'intégration des immigrés et des réfugiés dans les sociétés d'accueil étrangères. L'accent est mis sur le processus particulier dans les pays d'Europe centrale et orientale.
Les "déplacés" sont des personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers dans l'urgence. Les causes des déplacements sont liées à une situation de conflits ou de troubles ou à des catastrophes naturelles. Leur protection est du ressort de l'Etat sur le territoire duquel ils se trouvent. Il n'existe pas, en droit international, de règles de droit relatives à la protection des personnes déplacées en particulier. Cependant, les droits de l'homme et le droit humanitaire contiennent des droits utiles aux déplacés. Il s'agit principalement du droit à la vie, à l'intégrité physique et mentale et à la liberté, le principe de non-discrimination, le droit à des conditions de vie décentes et la protection contre les déplacements injustifiés au regard du droit humanitaire. En cas de défaillance de l'Etat à appliquer ces droits, les personnes déplacées peuvent donc avoir recours aux institutions internationales chargées des droits de l'homme, et compter sur l'action des organisations et associations impliquées dans l'humanitaire.
L'article analyse les changements qui ont caractérisé l'"identité musulmane" des populations de Bosnie-Herzégovine dès la fin de l'empire ottoman. L'auteur essaye d'expliciter les raisons historiques et politiques liées à la période austro-hongroise (1878-1918), à la période du Royaume de Yougoslavie (1918-1941), à la Seconde Guerre mondiale, à la Yougoslavie communiste (1945-1992) et à la période actuelle. Dernièrement, les conséquences de la guerre et le différent rapport numérique entre les trois groupes confessionnels : orthodoxes (33), chrétiens et (18) et musulmans (44) ont contribué à modifier la notion d'identité musulmane. Les dirigeants politiques et religieux musulmans sont alors revenus aux postulats inventés il y a un peu plus qu'un siècle par les autorités austro-hongroises.
Etude des processus de reconstruction identitaire mise en place par dux associations dans le cas des Bosniaques en France.
A travers la presse publiée en Suisse au cours du premier semestre 1998, l'auteur analyse le débat qui s'est instauré dans ce pays sur l'immigration et la prise des décisions politiques concernant la politique d'asile, les programmes de retour pour les réfugiés, la politique d'intégration et la politique d'admission des étrangers.
Etude du phénomène particulier de l'accueil des Bosniaques en Norvège.
Présentation d'un projet à long terme, lancé en 1995 à Richmond (USA), d'exploration et d'interprétation de l'expérience de réinstallation des réfugiés, réalisé à partir de la collecte d'histoires de vie orales. L'exploitation de ce matériau doit donner lieu à des séminaires, exposition, etc. visant à améliorer les relations inter-communautaires. Les premiers résultats obtenus et les futures orientations adoptées sont décrits.
Dossier consacré aux réfugiés de l'ex-Yougoslavie, établi à partir d'enquêtes et d'entretiens réalisées en Bosnie, Serbie, Croatie et dans les pays d'acceuil de ces populations (Allemagne, Suède, Hongrie, Pologne). Leurs conditions de vie et statut sont décrits; les termes de l'accord de Dayton (droit au retour et à la récupération des biens), et les bases juridiques du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie créé en 1993 sont rappelés.
Exil, errance, ostracisme, bannissement, purification ethnique, expulsion, exclusion, privation de droits, de papier d'identité, de terre, de travail ou de logement, voilà autant de manières de faire de l'homme un étranger, retranché de son pays, de sa communauté et souvent de lui-même. Nostalgie du pays perdu, de l'enfance passée, de la vie d'avant l'exil, espoir d'un après de l'exil, d'un retour au pays, d'une autre vie, voilà, en contrepoint, autant de manières de lutter contre le déchirement de l'exil. C'est le thème de l'exil et du retour que traite ce dossier à travers des écrits de Portugais, Algérien, Français, Bosniaque, etc., émanant d'historiens, de poètes, de psychiatres, de psychanalystes, d'écrivains et de philosophes.
Sur les conditions de vie des Bosniaques en France et le statut qui leur est accordé et comparaison avec d'autres pays d'Europe.